La musique bretonne | ||
Traditions musicales des Bretons. Les festivals de musique bretonne. Le bagad. Le kan ha diskan. Les grands chanteurs et artistes bretons. |
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Une musique si caractéristique qu'elle est connue de n'importe qui, même de ceux qui ne sont jamais venus en Bretagne. Des vedettes comme Alan Stivell, Dan Ar Braz, Denez Prigent, Gilles Servat, qu'on retrouve en concert aux 4 coins du monde. Le rayonnement de la musique bretonne va bien au delà des "frontières" du pays. La diaspora bretonne l'a portée parfois très loin. Ce qui frappe c'est sa vitalité, sa modernité, le fait que des jeunes rockers ou rappeurs se réclament d'elle. Peu de musiques régionales ont autant d'écho. Peu d'artistes chantant dans une langue minoritaire, jouant une musique à base traditionnelle, peuvent se targuer de remplir des salles à New York ou à Tokyo. Peu de traditions musicales produisent des festivals équivalents à celui de Lorient et remplissent le Stade de France. |
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Les principaux festivals de musique bretonne et celtique en Bretagne |
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Toute l'année, tout l'été surtout, il y a des dizaines d'animations locales, de festoù-noz, de fêtes des moissons, des marins et autres dans lesquels on peut entendre de la musique bretonne. Vous pouvez prendre connaissance des événements culturels bretons en tous genres ICI. | ||
Les bagadoù garants de la tradition |
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Bagad: groupe en breton. Sans doute l'abréviation de l'expression "bagad ar sonerien": groupe de sonneurs Le bagad a longtemps été un des seuls garants des traditions. C'est là, pas seulement bien sûr mais principalement, que se sont passées, de génération en génération, les techniques et le répertoire de la musique traditionnelle instrumentale. Certains diront qu'ils ont aussi enfermé la musique bretonne dans un ghetto dont les "crossover" comme Alan Stivell et ceux qui ont surfé sur la vague qu'il a soulevée l'ont sortie. Un bagad, c'est généralement un ensemble musical qui comporte 3 pupitres: biniou bras (cornumuse écossaise), bombarde et percussions (caisses claires, tambours, grosse caisse). |
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Les images sont celles du Badgad Kemper, plusieurs fois champion de Bretagne. Elles ont été prises sur leur propre site: www.bagad-kemper.org, du Télégramme et de terresceltes.org Les costumes chatoyants, les étendards fièrement brandis ajoutent à leur prestance. Le bagad qui défile est un spectacle visuel autant que sonore. |
Le bagad donne sa pleine mesure à l'extérieur. La puissance du son fait qu'on l'entend de loin, le rythme. Il invite à la fête, il invite à le suivre. On est sûr au moins de ne pas le perdre. Ca vibre de partout, ça vous donne la chair de poule, ça vous transperce, ça vous emporte, jusqu'au fond des âges pensez vous, alors qu'il est d'une relative modernité. Il a été créé au 20e siècle sur le modèle des pipebands écossais dont il emprunte les cornemuses et les caisses claires. | Pour ceux qui pensent qu'un bagad ne peut jouer que du folklore allez voir et écouter. Au grand étonnement de certains étrangers les générations se mêlent dans un bagad. Les adolescents y côtoient parfois leurs grands-pères. |
Les instruments du bagad |
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Les bagadoù utilisent généralement la cornemuse écossaise comme principal instrument. On l'appelle "biniou bras" : grande cornemuse, par opposition au "biniou kozh" : vieille cornemuse, typiquement bretonne, qui est utilisée dans le couple traditionnel de sonneurs: biniou & bombarde. Le biniou kozh n'a qu'un bourdon alors que la cornemuse écossaise en a 3. Le biniou bras forme le premier pupitre. Le deuxième pupitre est formé par les bombardes: an talabard ou ar vrombard en breton (mutation de bombard). Leur puissance est remarquable. Elles donnent au bagdad la profondeur de son. Le troisième pupitre, celui des percussion est surtout formé par les caisses claires. Comme le biniou bras elles ont été importées d'Ecosse, sur le modèle des pipe bands. Le pupitre percussion peut être complété par des tambours, une grosse caisse etc... Le bagad est dirigé par un penn-soner, le penn-talabarder est chef du pupitre des bombardes, le penn-biniaouer est celui des binioù et le penn-tabouliner celui des percussions. |
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Couple de sonneurs : biniou kozh et bombarde |
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Ce couple traditionnel est celui des fêtes de petits villages ou des fêtes familiales. Ils se louaient pour des mariages, prenaient la tête de la procession dans les pardons, animaient les festou noz avant qu'ils ne deviennent des institutions bretonnes avec des orchestres plus élaborés. Leur répertoire est fait de musique à danser et de marches. Ils jouent souvent en répond, dans le style du kan an diskan chanté. Cette technique permet à chacun de reprendre son souffle, surtout le sonneur de bombarde qui n'a pas, comme son compagnon, le loisir de gonfler le sac de son instrument. Plusieurs de ces musiciens animent encore nos fest(ou)-noz et fest(ou)-deiz. |
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Le kan ha diskan |
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Le chant breton traditionnel a perduré grâce à la tradition orale. C'est dans les mariages, les baptêmes, les veillées, les grands travaux agricoles, les pardons aussi car le chant religieux a souvent côtoyé le profane, que la tradition s'est transmise. | ||
Littéralement "chant et contrechant". Typique du pays bretonnant. Il existe cependant, en pays gallo, un chant en répond inspiré du kan ha diskan. Selon les lieux, les interprètes et le chant lui-même il y a de petites différences techniques mais en général: |
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Les Soeurs Goadec et les Frères Morvan symbolisent le kan ha diskan. Leur fraîcheur et leur authenticité ont fait beaucoup pour la renommée de cette forme de chant, comme pour les nombreuses gwerzioù qu'ils ont interprétées. Louise Ebrel (fille d'une des soeurs Goadec), décédée en 2020 a poursuivi la tradition familiale. Cette forme de chant traditionnel a aussi été bien représentée par la génération suivante : Annie Ebrel, Noluen Le Buhé et Marthe Vassallo entre autres. Certaines ont évolué ensuite vers de nouvelles formes musicales. La nouvelle génération du Kan ha Diskan est représentée par Rozenn Talec, Gaël Lorcy, Faustine Audebert et Morwenn Le Normand. |
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Le kan ha diskan n'est pas seulement un chant. C'est une invitation à la danse dans laquelle la voix remplace l'instrument. Il permettait de danser même si on n'avait aucun instrument sous la main. | Le début de la chanson est précédé d'une partie de présentation, souvent sur le mode récitatif
. Elle permet aux danseurs de se mettre en place et parfois à monter petit à petit vers le rythme de croisière du chant. |
Le chant comporte souvent des dizaines de couplets. On comprend que chaque chanteur ait besoin de reprendre son souffle. |
Le fest-noz. La fièvre du samedi soir. |
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Qu'il soit fest-noz (fête de nuit) ou fest-deiz (fête de jour) c'est le bal de nos grand-mères avec un public de tous âges. On y danse la gavotte et sa cousine fisel, l'an dro, l'hanter-dro, la ridée ou laridé, la scottish, la polka. Les groupes de danseurs perpétuent souvent l'enseignement de ces danses qui se transmettent également dans les cercles de danses, les clubs. De nombreux groupes musicaux sont connus pour animer ces festoù-noz. Certains ont une réputation qui s'étend sur toute la Bretagne et même au delà. On peut citer Sonerien Du, Ar Re Yaouank, BF15, Carré Manchot, Deskomp, Diwal, Karma, Korriganed, Spontus, Leoned Fall, Thom Eo, ou, dans des registres particuliers, Fleuves, Plantec, Arose, Dour/Le Pottier Quartet et tant d'autres... Certains naissent puis disparaissent, renaissent sous une autre forme. |
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Le renouveau de la musique bretonne. La médiatisation. |
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Les 2 monuments | ||
La musique bretonne s'est renouvelée et a pris un nouvel essor dans le cadre plus large d'une musique celtique. Les musiciens et chanteurs bretons ont été largement influencés par la musique irlandaise, plus variée, plus riche, plus "pop", porteuse d'une autre histoire. Cette musique est portée par de nouveaux instruments qui vont ainsi participer au nouvel essor de la musique bretonne: la harpe celtique, le fiddle (violon), le uilleann pipe , la guitare, la flûte irlandaise (tin ou penny whistle). Diverses influences finiront de donner à la nouvelle musique bretonne son caractère actuel, varié, évolutif, la tête pleine de modernité, d'innovation, les pieds bien ancrés dans la tradition Mais, sans ses deux monuments que sont Alan Stivell et Dan Ar Braz la musique bretonne ne serait pas aussi populaire aujourd'hui . |
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Alan Stivell (et son père George Cochevelou) a ramené la harpe celtique en Bretagne. Les Irlandais avaient su lui préserver tout un répertoire. Stivell reste le symbole de la nouvelle musique bretonne parce qu'à lui seul il a ajouté toutes les influences musicales modernes. C'est le plus connu des chanteurs et musiciens bretons. | Avec Stivell dont il fut le guitariste, Dan Ar Braz est l'un des grands embassadeurs de la musique bretonne. Ses compositions et son influence vont bien au delà du cadre de notre région. Les plus grands groupes celtiques ont collaboré avec lui. Il est reconnu et célébré dans tous les pays celtes et plusieurs formations reprennent ses compositions. "L"héritage des Celtes" et ses remarquables musiciens, sonneurs et chanteurs de plusieurs nations reste un monument de la musique celtique. |
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Les brillants seconds |
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Gilles Servat La voix de la révolte |
Les Tri Yann ( Jean-Louis Jossic, Jean Chocun et Jean-Paul Corbineau) J-P Corbineau est décédé en 2022 La fête Nantaise |
Yann-Fañch Kemener |
Denez Prigent L'autre prince de la gwerz |
Gwennyn L'ambassadrice de charme |
Cécile Corbel Célèbre jusqu'au Japon |
Et tous les autres |
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Les gens qui se réclament de la musique bretonne n'ont parfois que peu de points communs sinon cette revendication d'appartenir à la même famille armoricaine. Soldat Louis, Manau, les Ramoneurs de Menhirs , Cécile Corbel, Denez Prigent, Brieg Guerveno, Aroze, Plantec, Fleuves font des choses différentes, mais sont Bretons parce qu'ils se définissent comme tels. Ils revendiquent la source bretonne d'au moins une partie de leur musique Ecoutez cette profession de foi des 'Tri Yann": La découverte ou l'ignorance. adaptée de Morvan Lebesque. Elle vaut pour les hommes comme pour leur musique. |
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Les guitaristes : Soig Sibéril, Gilles Le Bigot, Gildas Arzel | Les chanteuses et harpistes: Soizig, Nolwenn Arzel | Le pianiste Didier Squiban et le piper Ronan Le Bars |
Nos 3 muses du kan a diskan (mais aussi de chants plus modernes): Annie Ebrel, Marthe Vassalo, Noluen Le Bué |
Les nombreux groupes animant les festoù-noz dont certains sont très originaux: comme Dour/Le Pottier Quartet (cordes), Plantec (ajout d'électronique) ou Fleuves | La liste est loin d'être exhaustive et très subjective ( liste chanteurs bretons sur gwerz.com). |
Dans la Presqu'île de Rhuys Golfe du Morbihan |
Maison individuelle avec wifi et place de parking privé. |
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